Presse
L’art, une porte vers la foi – L’Eglise d’Anjou
PresseUn dossier réalisé pour le numéro d’été d’Église d’Anjou
Les aventures d’Élie
PresseLes aventures d’Élie dans le Courrier de l’Ouest
Article paru le 28 mars 2015 dans le Courrier de l’Ouest à l’occasion du conte musical Les aventures d’Élie.
A la maison Charles de Foucauld à Saumur – le mardi 24 et samedi 28 mars 2015
Flagrant d’Elie
PresseL’exposition Flagrant d’Elie dans le Courrier de l’Ouest
Article paru le 22 février 2015 dans le Courrier de l’Ouest à l’occasion de l’exposition Flagrant d’Elie.
A la maison Charles de Foucauld à Saumur – du 23 février au 10 mars 2015
Projet en Arménie
PresseNotre projet en Arménie dans le Courrier de l’Ouest
Article paru le 29 décembre 2014 dans le Courrier de l’Ouest, présentant le Projet en Arménie.
Exposition Jonas
PresseL’exposition Jonas dans le Courrier de l’Ouest
Article paru le 19 mars 2012 dans le Courrier de l’Ouest sur l’exposition Jonas à la maison Charles de Foucauld à Saumur – du 27 février au 4 avril 2012.
Douce et Barbe Bleue
PresseL’Opéra Douce et Barbe Bleue dans le Courrier de l’Ouest
Article paru le jeudi 9 février 2012 dans le Courrier de l’Ouest à l’occasion de la représentation publique de l’Opéra Douce et Barbe Bleue, avec les peintures de l’artiste Scorfa.
Les couleurs de Scorfa
PresseLes couleurs de Scorfa dans le Courrier de l’Ouest
Article paru le vendredi 1er juillet 2011 dans le Courrier de l’Ouest à l’occasion de l’exposition Les couleurs de Scorfa, à la bibliothèque pour tous (rue de la Petite-Bilange).
Exposition
PresseIcônes et Totems
10 juillet 2010
Entre sacré et récup’, Scorfa expose ses icônes et ses totems
De son vrai nom Thomas Richard, Scorfa expose jusqu’à jeudi ses icônes et totems dans son atelier du quai du Marronnier avec une vue imprenable sur le château et la ville en prime.
Lillois d’origine, saumurois par son père, flamand par sa mère, gascon de cœur par sa femme, voilà pour les origines. Pour le côté professionnel : « Je suis peintre un peu et sinon prof de biologie à Saint-Louis ». Sculpteur depuis toujours, Scorfa se met à la peinture en 2005. « C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’en faire mon métier, pas au sens de gagne-pain, plus dans un état d’esprit, de passe-temps. »
Quand on parcourt son exposition, les couleurs accrochent l’œil. Vives ou douces, sombres ou claires, la diversité est au rendez-vous jusque dans les supports. Le thème religieux est omniprésent. « Par conviction », mais pas seulement. « Ce choix n’est pas calculé, quoique ! En fait je n’en sais rien. »
Le mystère s’installe à côté du mystique : « La peinture permet de montrer autre chose de ce que l’on voit, sinon je ferais de la photo. Du coup, le thème religieux devient très intéressant. Je peins ainsi ce que je ne vois pas et certainement ce que j’aurais aimé voir. »
Pour « donner à voir », Scorfa utilise pour support des matériaux de récupération portant en eux une âme ou une histoire. On découvre pêle-mêle un banc du grand-père, les moules à papier peint du frère, un vieil encadrement de fenêtre d un ancien atelier du peintre et en fond des cartes routières usagées. « C’est ma façon de donner une deuxième vie aux objets. »
Il utilise aussi de la ferraille afin d’en faire des sculptures souvent aériennes. L’homme avoue un étroit rapport avec le feu et le fer. « C’est une bagarre. Les odeurs de soudure ressemblent à celles de l’hémoglobine. On en ressort noir comme après un combat difficile. »
Les œuvres de Scorfa se donnent à voir jusqu’au 15 juillet. Exposition visible de 15 heures à 19 heures au 10, quai du Marronnier à Saumur ou sur rendez-vous au 06 09 28 03 42.
Quand le mystère rencontre le mystique. Saumur, quai du Marronnier, jeudi Le banc du grand-père de Scorfa est devenu une icône à l’effigie du Christ.
Auteur : LEBREC Bernard
L’art-récup
PresseL’art-récup, une mécanique bien huilée pour Thomas Richard
Thomas Richard est un “ assembleur ”. Il sculpte l’espace en offrant une nouvelle vie à la ferraille jetée au rebut.
L’histoire pourrait commencer par “Tout petit déjà…”. Mais, sans remonter si loin (l’homme a 33 ans), le Saumurois Thomas Richard ose faire partager au public sa passion pour la sculpture depuis 4 ou 5 ans. Dans sa ville natale, Il fut l’un des invités du Musée du moteur (1999 et 2000) avant de s’offrir les vitrines de Pôle Position en octobre et d’être actuellement l’un des artistes présents au 3e Festival de peinture (chapelle Saint-Jean et péristyle Molière). “Je ne sais pas véritablement quand j’ai commencé, dit-il. Tout petit je m’intéressais à la poterie et c’est d’abord la terre que j’ai transformée ». Une rencontre décisive avec une femme qui l’a poussé continuer, et le voilà dans le grand bain, lui, le professeur de biologie qui troque par moment scalpel et éprouvettes pour le fer à souder. « Je vois des points communs entre les sciences et l’art. Le principal : le doute, et dans les deux disciplines je recherche la remise en cause, le questionnement. La question est plus importante que la réponse. Voilà pourquoi je ne donne pas de titre à mes travaux ». Un titre, des mots… Le vocabulaire est trop réducteur aux yeux de l’artiste qui préfère que chaque spectateur de ses installations y trouve sa propre évocation.
Ferraille détournée
Qu’il s’agisse d’un cylindre de suspension de Citroën ou d’une dent de charrue agraire, d’un fer à béton ou d’un pignon d’embrayage, Thomas à l’œil et imagine de suite la place de l’élément rouillé dans l’assemblage qui verra naître sous ses doigts, un personnage imaginaire, sorte de Don-Quichotte saumurois, un frêle échassier ou une gabare futuriste.
C’est un « art-récup » bien inspiré qu’il laisse contempler en chapelle Saint-Jean actuellement. Un rien provoc sa statue de la Liberté brandissant un pot d’échappement et bardée d’un masque à gaz, interpelle, choque, peut-être, et lance un cri à la surconsommation, à la surproduction : “Provocateur certainement, mais pas moralisateur”.
Sculpteur scientifique
Il y a cette bivalence entre Thomas le scientifique et Scorfa – son pseudo d’artiste – le manuel créateur, habité par le doute et l’envie d’échanger des impressions avec le public. “Rien n’est établi. En fait j’espère ne jamais aboutir. Aboutir c’est être vieux et je ne veux pas vieillir”. Jusqu’à dimanche, il est possible de découvrir cette jeunesse, celle d’un autodidacte qui s’est affranchi de l’académisme pour offrir, par cette sorte de Meccano, sa vision du monde nourrie d’une remise en question perpétuelle, comme une blessure qui ne guérit jamais.
Bruno Jeoffroy, Le Courrier de l’Ouest, vendredi 26 janvier 2001.